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Rien ne va plus!

Quand rien ne va  plus!

 

 

        Le quotidien, la routine, tout le monde connait. Mais pourquoi cela tue certains couples et pas d'autres?

       La routine, il faut le savoir, est inéluctable et nécessaire. Inéluctable parce qu'on a tous nos habitudes et qu'à vivre toujours avec la même personne, on s'en crée de nouvelles, qu'on le veuille ou non. Nécessaire, parce que cette routine c'est notre vie, notre petit chez nous. Cela représente ce que l'on fait dans notre petit nid, notre petite organisation. C'est notre cocon rassurant et notre façon à nous de le gérer. Il y a tant de choses que l'on ne maîtrise pas dans la vie alors, la routine nous permet d'avoir un espace de tranquilité où l'on ne se demande pas ce qui nous attend, pas d'inquiétude, pas de surprise!

      

       Alors, franchement, est-ce vraiment la routine qui tue le couple? Non, ce qui le tue c'est le laisser-aller, c'est ne plus penser à l'autre, oublier de se regarder, de se parler ou de s'entendre. Parce que chacun, finalement, a sa routine, mais elle n'est plus commune...elle est parallèle. On s'habitue à ça. Pire, on s'aperçoit même pas qu'il n'y a plus d'amour, même plus de tendresse, qu'on se coupe du monde....on se voile la face parce qu'on se dit que si on se met la main sur les yeux on n'aura pas à voir que l'on est pas heureux, que l'on est plus heureux!

     

D'où l'autre question: à quel moment décide-t-on de partir? Qu'est-ce qui fait que soudainement on veut dire stop? Comment être sûre que c'est le bon choix?  Et comment faire après X années de passées à ses côtés? Comment changer de vie?

      Il y a les remises à niveau régulières et nécessaires dans tous les foyers car on connait tous des périodes plus ou moins difficiles. Mais le plus dangereux c'est quand il n'y a même plus ces remises à niveaux, tout simplement parce qu'il n'y a plus de dialogue possible. Mais il y a des prémices. Des pensées qui passent de temps en temps, quand on commence à se dire "des fois je me dis que je serai mieux toute seule"...entre autres. Quand on commence à penser des choses pareilles (sérieusement et de façon récurrente) c'est que, quand même, c'est pas bon signe!

      Et puis un jour, il y a le Point de Non-Retour! Mais comment savoir si on en est bel et bien là? Une seule question à se poser: "est-il possible, au vue de la situation actuelle, que tout s'apaise et que de nouveau on puisse être heureux ensemble?" Si c'est non, il faut envisager la rupture.

 

"Oui, mais les enfants, oui, mais la maison, oui, mais..."

 

"Oui, mais je suis pas heureuse!"

 

       Et une maman pas heureuse, ce sont des enfants malheureux. Il y a toujours du positif dans le négatif. Il faut savoir tirer le meilleur de chaque situation. Les enfants connaîtront un autre mode de vie mais cela ne veut pas dire qu'ils en seront lésés ou moins épanouis. Au contraire même, s'ils sont bien entourés, ils pourront s'apercevoir que la rupture, elle est entre Papa et Maman pas entre parents et enfants. Ils apprendront aussi que la famille peut-être heureuse séparément, que le divorce n'est pas une fin en soi. Bien sûr, cela chamboule tout, il y a une période de transition difficile. Bien sûr, si c'est maman qui veut divorcer, papa est malheureux...Mais ça ne dure pas. Quoique l'on dise, le temps fait son oeuvre et apaise les douleurs. Il faut faire confiance aux enfants. Tout d'abord parce qu'ils ont une très grande capacité d'adaptation, ensuite parce qu'ils savent rebondir, ils ne se laissent pas polluer par des pensées négatives, ils regardent toujours les choses avec leurs yeux d'enfants. On peut les aider en ne les laissant pas à l'écart  du divorce: on explique ce qui se passe (les sentiments qui s'en vont, papa qui est triste), ce qui va se passer après (deux maisons..) et surtout on lui donne le droit d'être en colère, d'être malheureux, de pas être d'accord...Tout ça il a le droit même si cela ne change rien mais il important qu'un enfant ou un adolescent sache que, momentanément, c'est normal qu'il soit en colère contre ses parents, qu'il leur en veuille. Mais leur expliquer également que quoiqu'il en soit, c'est papa et maman qui gèrent, pas d'inquiétudes pour le côté pratique du divorce, papa et maman feront comme d'habitude, c'est-à-dire au mieux pour leurs enfants!

 

      Bon, voilà, ça c'est fait, c'est décidé, c'est dit on divorce, les enfants sont au courant! Tout le monde le sait d'ailleurs!

 

"Mais après, je fais quoi? Je commence par où?"

 

       On commence par trouver un avocat. On se prépare la liste de toutes les questions que l'on a à poser, on n'y va surtout pas les mains dans les poches, car, comme qui dirait...Il faut pas se louper le coche, le temps c'est de l'argent et surtout pour les avocats! D'autant plus que lorsqu'il y a des biens en commun, il faut bien savoir par quoi on doit commencer et comment procéder pour faire au mieux et dans les règles. Rien ne doit être fait au hasard, les retombées peuvent etre importantes.

      

       Ensuite, il faut s'occuper de trouver un logement. Maman solo, c'est pas facile. Le lieu à toujours avoir en tête: la MDSI !!! C'est LE lieu pour poser des questions, trouver des solutions avec des spécialistes. Vous y trouverez des assistantes sociales qui peuvent vous guider dans les démarches administratives et financières, vous aider pour trouver un nouveau logement. Mais surtout, vous y trouverez un lieu d'écoute et de réconfort. Si vraiment vous n'allez bien, une visite chez le psy peut aider à y voir plus clair mais vous pouvez tout simplement aussi aller chez votre médecin traitant.

       Et puis surtout, parlez de votre divorce et de votre situation autour de vous. N'ayez pas peur. Non, vous ne passerez pas pour la nana qui se plaint tout le temps!Discuter avec les gens autour  (amis, collègues, familles, connaissances) va vous permettre de vous apercevoir, d'abord, que vous n'êtes pas seule, ensuite, chacun vous donnera son avis (à prendre ou à laisser mais certains sont de bon conseil, voire même sont moteurs). Et puis aussi, parfois, on découvre qu'untel peut nous aider dans telle démarche à laquelle nous n'avions pas songer.

 

       Mais l'essentiel, c'est de garder le moral. Non, le divorce n'est pas réellement un échec. On a tenté, ça n'a pas marché. On ne sait jamais ce que la vie nous réserve, nous ne sommes pas devins et personne n'est à l'abri. Pour être certaine de ne pas échouer il aurait fallu ne rien tenter, rester vieille fille, en somme!

Un divorce, ce n'est pas facile, ce n'est pas drôle et c'est une grande remise en question!  Mais si c'est le prix du bonheur de chacun...Il faut le faire. Cela parait comme une montagne, mais on peut la franchir. Il ne faut pas hésiter à frapper aux portes de divers organismes (le principal à retenir étant la MDSI la plus proche de chez vous!), faire appel aux uns et aux autres. Rien n'est insurmontable.

 

       Alors, tête haute, on cesse de se morfondre et c'est parti pour un nouveau départ. On repart pas de Zéro....On change juste d'itinéraire!

 

      Bon courage à toutes celles qui passent par là! Bravo à celles qui y sont passées! Et pour nous autres...On verra ce que la vie nous réservera...



30/10/2011
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