Mariage, pacs ou concubinage
Et si on se mariait?
J'ai posé la question à tout hasard et là il me répond "ok, juin l'année prochaine!". Oh,lala, j'en n'en croyais pas mes oreilles."T'es sérieux? Non, parce que là, je te préviens j'appelle sur le champs ma mère et mes soeurs!" J'avais un peu peur de m'emballer pour rien, peut-être s'est-il prit un pet sur le bocal, d'où cette décision de mariage! Mais non, juin de l'année suivante, on passait devant Mr le Maire et à l'église.
Alors, évidemment comme tout couple décidant de passer devant Mr le Curé, nous avons eu droit à toutes les réflexions d'usage: "ah, vous allez à l'église, on va encore se faire chier" ou encore "ouais ben j'espère que ça va pas durer des plombes votre cérémonie!" et encore ceci n'est qu'un échantillon. Quoiqu'il en soit nous avons décidé de rester ferme face à ces assauts: que cela plaise ou non, nous irons à l'église, celui qui n'est pas content, n'est pas forcé de venir. Mais ceux qui nous aiment vraiment et sont heureux que l'on se marie doivent respecter notre choix et nous suivront. Au final, tout le monde a suivi sans rechigner.
Aussi, je pense qu'il en va de même pour chaque choix de vie que l'on fait. Il n'est pas toujours évident de le faire entendre à l'entourage. Ainsi, telle mère rêvera du futur mariage de son fils et de la nuée de petits enfants qui s'en suivra, mais, voilà le dit-fils fera son coming-out par un beau soir d'été sans être certain de la réaction des gens qu'il aime; Ou encore le père s'imaginant déjà sa file toute de blanc vêtue à son bras jusqu'à l'autel puis un jour, cette dernière lui fait une tirade sans fin sur le mariage qui n'est d'aucune utilité et le leurre quil représente...etc..Le couple qui choisit le pacs et qui s'entend dire par leurs parents que, franchement, ils sont déçus, qu'ils auraient pu se marier...Et enfin, on choisit un mariage classique et là encore et toujours, on trouve toujours à redire, et si ce n'est pas sur le fond, c'est sur la forme.
En gros, quelque soit nos choix, nos idées, nos envies, la théorie qui veut que l'on suive ce que notre coeur nous dire de faire, (ça fait très drame américain cette phrase, non?), c'est sans compter sur les autres. Et oui, ces autres que l'on aime, que l'on chérit et qui nous le renvoie pas toujours comme on l'aurait espérer. On voudrait suivre et réaliser nos désirs avec tout le plaisir que cela pourrait nous procurer, on se voit déjà nageant dans le bonheur. Et cric crac croc, les autres arrivent avec leur gros sabots et cassent tout avec les "tu devrais plutôt...", "vous ne devriez pas.."ou "de mon temps, c'était pas comme ça, au moins...." et j'en passe! Alors c'est là, tirailler entre ce que l'on veut et ce que les autres veulent. Quoique l'on dise le "on-dit" compte car ces autres que l'on aime, on voudrait tant qu'ils soient heureux aussi, alors quoi faire? Faire leur bonheur: les écouter et se plier à leurs exigences quitte à sacrifier un peu de nos désirs ou faire notre propre bonheur en faisant ce qu'on veut et tant pis si l'on froisse?
Le couple, c'est la vie privée mais alors, pourquoi est-ce que tout le monde s'en mêle? Il faut se faire une raison, nos choix, qui ne concernent que nous, sont finalement une affaire de famille, au sens large du terme. Malgré tout, assumons nos choix, nous n'en serons que mieux dans nos baskets en se disant que ceux qui critiquent ressentent juste le besoin d'affirmer, eux aussi, leurs envies, même si elles sont contraires aux notres.
Pour notre part, le mariage s'est merveilleusement bien déroulé malgré les "conseils" des uns et des autres. Et, franchement, si j'avais un seul jour à revivre, ce serait celui-là. Parce que, pour ce jour-là, nous n'en avons fait qu'à notre tête mais nous avons eu le mariage de nos rêves! Alors mariage, pacs ou rien, c'est vous qui voyez tant que ça vous ressemble!...