L'intimité après bébé
Ne me touche pas!
Donc, nous l'avons déjà vu dans les divers articles sur la grossesse, c'est du bonheur! Le ventre qui s'arrondit, c'est beau cette peau qui s'étire et qui s'étire et ces fesses qui s'éti...Oui, bon, on a compris, puis vient l'accouchement où l'on se dilate mais je n'entrerai pas dans les détails que vous connaissez déjà. Alors gros ou petit et chacune à sa façon, la naissance reste un traumatisme. A chaque enfant, une nouvelle empreinte dans notre corps comme dans notre esprit. Puis il y a bébé, qui nous prend tant de temps et d'énergie. Le manque de sommeil. Rien de bien folichon qui puisse donner des idées de zizi-panpan.
Pour moi, après deux grossesses relativement rapprochées, ce ne sont pas les kilos qui me gênent (faut-il pour cela que j'en eusse garder malheureusement!)(oui, je vous expliquerai sur un autre article), non, mais je vois bien que malgré tout ma physionomie a changé. Mon corps me paraît vraiment différent. Je n'ai plus ce corps de jeunette à la peau lisse et tendu. Mon bassin est plus large, ma poitrine n'a plus rien de ferme....Alors, décidément non, rien ne nous dirige vers de folles nuits torrides.
Sans aucune gêne, entre copines, on en a parlé, verdict: c'est NORMAL que le lit conjugal soit moins sollicité pendant un temps. Première grossesse, la libido a fait son retour très rapidement mais en montagnes russes quand même. Deuxième grossesse (très éprouvante qui plus est) là, j'avoue, on RAME....enfin, surtout lui. Ben oui, pas spécialement de désir, donc moi je vogue au fil de l'eau mais lui il rame, et n'avance pas ou peu. Ca revient mais beaucoup plus lentement et la patience est le maître-mot. Entre hormones, soucis, fatigues, maison, bébé, boulot....Les siestes crapuleuses ne sont pas tellement envisageables. Mais nous ne renonçons pas, on se débrouille mais...moins souvent qu'avant, et surtout moins souvent qu'il ne le voudrait!
Messieurs, sachez que ce n'est pas qu'on ne veut pas mais, nous n'y pensons tout simplement pas. Il est vrai que nos maris s'inquiètent de voir cette absence soudaine de désir, mais non, il ne faut pas, tout est question de patience et de manière. Tout en douceur, en rendant justice à nos corps de femme parfois abîmé pour certaines. Se rappeler que l'on a mis au monde un enfant, on a donné la vie et cela ne se fait pas sans mal. On peut avoir du mal également à s'accepter et à accepter que l'autre touche ce corps que nous ne reconnaissons pas nous-même. Faire l'amour nécessite un laisser-aller, un lâcher-prise qui peut être très difficile parfois. La relation à notre corps change, mais l'homme doit comprendre que son corps à lui n'a rien à voir, ni avec sa désirabilité.
Dans le couple, les rapports évoluent et il n'est pas toujours facile de conjuguer avec les divers évènements que nous réserve la vie. On doit sans cesse alterner souplesse et mise au point, écoute et patience, maléabilité et fermeté...Les déisrs de l'un ne sont pas toujours ceux de l'autre car chacun a ses barrières, des défenses bien en place et souvent difficilement ébranlables. Mais c'est justement là tout l'art de vivre en couple et c'est là que la communication prend tout son sens: expliquer que ce n'est pas une question d'amour, ou que notre cher et tendre n'est plus désirable à nos yeux ou autre, mais que c'est un temps pour se retrouver soi, son corps (qui pendant neuf mois n'était plus tout entier à nous), faire le point et s'habituer à ce nouveau statut de maman, ou de maman de plusieurs enfants...etc...Mettre des mots sur ce malaise est très important, mais pas seulement. Il faut penser à ne pas s'engluer dans cette chasteté. Le sexe n'est peut-être pas le plus important dans le couple, mais pour ma part, je pense, que c'est une façon de "fusionner" au sens propre comme au figuré. Et cela ne doit pas être considéré comme secondaire. Tout mal-être dans le couple doit être dissipé car un non-dit en entraînant di, c'est l'escalade vers la mort du couple.
Alors certes, l'arrivée de bébé change tout, bouleverse tout mais l'essentiel c'est de ne pas s'oublier en cours de route, ni soi, ni notre conjoint, ni le couple en lui-même. Laisser le temps au temps pour que les choses reviennent mais ne pas laisser échapper la complicité et les sentiments.