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La crise d'opposition

NON! NON! NON!

 

 

      Mais elle n'a donc que ce mot à la bouche! Elle ne veut rien faire, rien écouter, elle ne veut rien rien rien...Rien qu'en faire à sa tête!!! Ok, mais moi aussi je sais dire non, et figure-toi que j'suis plus forte que toi! C'est un combat de tous les jours cette fameuse crise d'opposition. Heureusement que ma maison n'est pas ronde...car j'ai vraiment besoin de coins! Ma petite puce ne comprend qu'une chose, et me concède un oui seulement lorsqu'elle en a assez d'aller au coin. C'est vrai qu'il est parfois difficile de résister aux petits regards charmeurs et aux sourires enjoleurs mais quand même: quand c'est trop, c'est trop!

      Alors n'oublions pas que nos chères "têtes blondes" se construisent dans l'opposition. Oui, je sais, on en parle partout, à la télé, les magasines...Mais quand on est en plein dedans, l'ambiance tourne vite en eau de boudin! Maman s'énerve et se sent quelque peu démunie alors papa prend de temps en temps le relai en faisant remarquer à son épouse "t'as vu ça quand même, elle est tête de mûle!" Il était temps de s'en rendre compte monsieur! Mais il a raison, il faut se rendre à l'évidence! Mademoiselle veut qu'on lui lise une histoire et insiste pour que l'on s'exécute. Mais malgré les "maman est occupée", " je vais te la lire mais tout à l'heure!", ou les "lâche-moi, je te dis que je peux pas!!!", on finit par se retrouver avec un livre dans la figure ou qui vole à travers le salon. Maman ou papa ne veulent pas colorier, qu'à cela ne tienne, je vais dessiner sur la table, les murs ou mes jouets en bois! Je veux pas aller au pot, ils veulent pas comprendre...et bien je ferai pipi-caca partout et pi c'est tout!

      Bon, tout le monde a bien compris: que du bonheur! Alors comment faire? Comme je le disais, ma technique c'est le coin. Pas de "1,2,3"! Non: tu m'écoutes ou c'est le coin! Pour l'instant ça marche. Mais il y a des petits durs à cuire pour qui le coin ne suffit pas. La fessée étant interdite...Oui, pour beaucoup de psys, c'est traumatisant pour l'enfant et, qui plus est, cela signe l'impuissance de parents arrivés à bout...blablablabla. Moi, je dis, nous sommes alors tous traumatisés! Il y a 30 ans, on prenait des fessées et pour ma part je vais très bien et mon derrière aussi. Je ne crois pas que cela marque une impuissance parentale. Je pense que, parfois, la colère fait que nous savons que ce que nous allons dire va dépasser notre pensée, sortir en vrac et dépasser le seuil de décibels autorisés; à partir de là, l'enfant s'énervera de plus belle sans comprendre plus! Alors, oui, c'est peut-être un signe de faiblesse parce qu'à force de tirer sur la corde, elle casse,  mais peut-être qu'exceptionnellement un tapotage de fesses est plus significatif que des mots. Je dis bien tapotage, il ne s'agit pas de faire mal, il s'agit de vexer. Mais je ne pense pas qu'il faut que la fessée soit systématique et devienne le seul moyen d'expression d'un désaccord, sinon, que va retenir l'enfant: je suis pas d'accord donc je tape! Et voilà l'enfant qui tape ses parents. Quand elle est systématique je pense qu'elle signe réellement une défaillance dans l'autorité parentale et finit par perdre de son efficacité et le parent perd, lui,  de la crédibilité.

      Trouver la punition ou la réprimande adéquate n'est pas chose aisée. Je suis effectivement pour l'idée d'expliquer les choses aux enfants afin qu'ils comprennent pourquoi on dit non et ainsi, pourquoi il doit absolument nous écouter. Mais toujours pareil, ceci a des nuances: on n'a pas besoin de tout expliquer! Nous sommes leur parents, ce qui signifie, par définition, que nous décidons jusqu'à temps qu'ils aient assez de discernement pour le faire eux-même! Donc, parfois si je dis non, c'est comme ça et puis c'est tout.  Si j'ai décidé que: non, tu n'iras pas jouer dans la salle de bain, c'est pas la peine de batailler: non, c'est non! Et c'est ainsi que le non parental doit avoir plus de poids que le non enfantin!

      Facile à dire, mais ces fripouilles maîtrisent l'art de la provocation comme personne! Et tenir bon, oui, mais il faut tenir sur combien d'années au juste? Heureusement on est jamais trop de deux pour faire face, parce qu'il faut bien se partager les crises pour avoir  enfin le dernier mot!

      Cela fait aussi parfois du bien quand un tiers intervient, papi, mamie, oncle, tante, amie...Evidemment, cela soulage si c'est fait dans l'intention d'aider les parents, non, si c'est pour dire ouvertement qu'ils sont mauvais! Le problème c'est que dans ce cas là, on est un peu susceptible et prenons souvent -trop souvent- l'intervention d'autrui comme un signe de notre "indignité parentale"...Et bien, je vous le dis, je suis une mère indigne et alors? Que de temps en temps mamie ou tatie se charge de dire à ma nénette qu'elle n'a pas à faire ça, que c'est pas elle qui décide....etc...Ah que ça soulage de voir que je ne suis pas seule à lui dire non et que ce coup-ci j'ai passé mon  tour, pour une fois!

 

     Quoiqu'il en soit, un jour l'opposition finit...Et c'est un peu de calme qui arrive...Oui, mais un peu! Avant la prochaine crise, étape du développement obligé... avant la pré-adolescence...l'adolescence....Ah, ces enfants, que du bonheur! Et dire qu'on les a tant voulu, pourquoi, eux, nous en veulent-ils autant? Il faut, parfois, se répéter en boucle: "allez, n'oublies pas que tu l'as voulu et que c'est la prunelle de tes yeux!" Casse-Pompom, la prunelle de nos yeux mais il faut en passer par là et se dire que, finalement, s'il oppose, c'est qu'il grandit de manière harmonnieuse! 

     Je pense qu'être parent c'est un art et comme pour tout: la critique est aisée mais l'art est difficile!

 

                                                                                     

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25/09/2010
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