Auuxiliaire de vie scolaire, drôle de métier!
AVS, un poste à part
L'auxilaire de vie scolaire accompagne les enfants handicapés durant la classe. Le handicap peut-être intellectuel, moteur, psychique...Chaque année, l'AVS fait face à la surprise car on sait peu de choses des enfants que l'on doit suivre, il faut apprendre sur le tas. Ce que je découvre avec bonheur, c'est que les enfants sont ouverts à un point inimaginable, aussi bien ceux que l'on doit aider que les autres. De même, dans chaque établissement, l'accueil que j'ai pu avoir par les équipes éducatives donne envie et confiance.
C'est un travail passionnant où il est question d'humain, de don de soi, d'écoute et de partage. C'est aussi un vrai engagement envers l'enfant, nos employeurs (inspection académique), l'équipe pédagogique (instituteurs, directrices...) et les parents.
Mais voilà, malgré tout cela, cette fonction ne bénéficie d'aucune reconnaissance. En effet, emploi précaire et rémunéré au lance-pierre, il faut vraiment l'aimer pour le faire mais pas pour courir après la gloire ou l'argent, c'est certain! En CDD d'un an renouvelable 5 fois (donc 6 ans d'exercice maximum) sans aucune chance évidemment d'une titularisation. D'autres part, les AVS-i (auxiliaire de vie scolaire de suivi individualisé) et EVS-Aseh (employé de vie scolaire -aide scolaire aux enfants handicapés) sont recrutés sur profil spécifique, pourtant s'il on est recruté sur l'expérience et les acquis, cela ne se ressent par sur le salaire. Et oui, malgré des postes demandant des qualités et des compétences particulières, nous sommes rémunérés au même titre que pour un poste administratif ou la seule exigence est un bac. Quoiqu'il en soit, EVS, EVS-aseh, AVS-i, AVS-Co...Tout le monde à la même enseigne: des pions que l'on pose à droite, à gauche, que l'on déplace, que l'on prend, que l'on jette et que l'on paye le minimum légal. Un tel manque de considération est inadmissible, mais l'adversaire est fort: l'état!
Les demandes d'AVS affluent chaque année, des enfants qui n'ont besoin que d'un coup de pouce sont laissés sur le bas-côté pour ne pas trop investir. Heureusement qu'il reste des personnes passionnées qui ont envie de participer à un réel projet d'intégration des enfants handicapés ou en difficulté. Et j'en fais partie et j'espère que mon contrat sera renouvelé encore un an ou deux. On s'attache à ces petits que l'on aide au quotidien et qui, en plus, nous en sont infiniment reconnaissant. Je vais travailler le coeur léger et pleine d'entrain et je compte bien continuer ainsi parce que si cela peut aider ses enfants à s'intégrer, peut-être à progresser, retarder l'échénace de la ré-orientation pour certains d'entre eux ou même juste, à se sentir mieux dans leur classe, alors, ça vaut le coup de le faire malgré tout!