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Un choix, si on veut!

L'allaitement est un choix, on ne le dit jamais assez, ça oui! Mais qu'en est-il vraiment?

    Etant moi-même, ou plutôt ayant été, une mère allaitante, je sais que cette question n'est pas aussi évidente qu'elle n'y paraît. Oui, j'ai allaité ma fille avec grand plaisir, fierté et déception lorsque j'ai du cesser par la force des choses (pour une anesthésie générale). Mais je suis passée outre car, quelque part, j'avais une raison...cet arrêt était légitime, j'avais un vrai motif en somme.

    Pour mon petit gars, par contre, ce fut une autre histoire. Oui, j'avais envie de l'allaiter, j'étais ravie rien qu'à l'idée! Mais voilà, autre bébé, autre caractère: lui, n'arrivait pas à téter et se montrait bien énervé. Résultat: un allaitement-calvaire pour lui comme pour moi!  Nous pensons donc son père et moi le mettre au biberon pour que chacun se repose un peu. Cependant, ce fut plus facile à dire qu'à faire. J'avais bien le soutien de mes proches, mais je sais aussi qu'actuellement nous sommes dans l'ère de la mère dite "parfaite" autrement dit, celle qui, entre autre,  nourrit son enfant. Nul n'ignore et ne nie les bienfaits de l'allaitement maternel, simplement lorsqu'on décide de ne pas le faire, on est parfois montré du doigt, notamment par le personnel médical.

    J'ai donc ressenti cette culpabilité de ne pas assurer, de ne pas être à la hauteur alors que jusque là je considérais l'allaitement comme facile. Cette culpabilité qui est insidieusement provoquée par l'apologie de l'allaitement et le regard réprobateur des défenseurs de l'idéal de la mère nourricière.

    Alors, je me suis posé nombre de questions mais j'ai quand même opté pour les biberons et quel soulagement! Mon petit homme mange à sa faim, il pleure beaucoup beaucoup moins, dort plus et mieux, que demande le peuple?!

    Cependant, je me suis fait la réflexion que dans les pays pauvres, les femmes sont toutes allaitantes et heureusement car souvent elles n'ont pas les moyens de nourrir leur progénitures. Elles allaitent donc sur du long terme et la question ne se pose jamais et tout se passe bien, visiblement. Pourquoi?

    Il en va de même en europe du nord ou l'allaitement frôle les 100% alors pourquoi chez nous, celui-ci n'est pas une évidence et pourquoi avons nous parfois du mal. Je tend à penser qu'il s'agit là d'une question de culture. Et aujourd'hui encore tout le tapage qu'on en fait renforce ce phénomène. On se retrouve alors dans une drôle de position, nous:" les mères allaitantes mais pas trop". D'un côté, le fait d'allaiter n'est pas encore une évidence culturelle et de l'autre, on véhicule dans les médias, les maternités...etc, un profil de la maman parfaite qui nourrit son enfant au sein, et ce, au moins pendant 6 mois. Entre culture, désir et la réalité au quotidien, chacune doit trouver Son idéal, celui qui colle à ses envies et au bien-être de maman comme de bébé. L'arrivée d'un enfant bouleverse déjà tant de choses dans nos vies que nous ne devrions pas laisser la place aux jugements ou réflexions des autres, ni à une quelconque culpabilité.

    Et oui, mince, comme nombre d'entre nous, je ne rentre pas dans le moule, et bien tant pis! Aujourd'hui, j'assume! Exit la culpabilité, je donne le bib', oui et alors?? Je suis la meilleure maman que je puisse être et on en est toutes là!

 



22/04/2010
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